Le PDG de Sony sort de sa réserve. Dans un message publié vendredi sur un blog, Howard Stringer a présenté ses excuses, après le piratage des services en ligne du groupe japonais qui met en péril les données personnelles et bancaires de plus de 100 millions d’inscrits. «Nous consacrons les ressources de cette entreprise à évaluer la nature et l’impact de la cyber-attaque à laquelle nous faisons face, et à y remédier», écrit-il.
Alors que Sony a été frappé par ce piratage entre le 16 et le 19 avril, son PDG était resté jusqu’alors silencieux, nourrissant des critiques sur les réactions jugées trop timides du groupe japonais face à cette intrusion informatique majeure. Sony a en effet mis une semaine avant de reconnaître publiquement le piratage du PlayStation Network (77 millions d’inscrits), de la plate-forme de jeu pour PC Sony Online Entertainment (24 millions de comptes) et du service de téléchargement Qriocity. Et c’est jusqu’à présent Kazuo Hirai, patron de la division américaine de Sony et possible successeur d’Howard Stringer, qui a été appelé au front.
Un spécialiste de la protection des données personnelles
Aujourd’hui, Sony revoit donc sa communication et multiplie les initiatives pour rassurer les joueurs. Les clients, qui profiteront d’un mois d’abonnement gratuit à des services premium lorsque les plates-formes de jeu et de téléchargement seront relancées, seront protégés par une police d’assurance gratuite, a annoncé Howard Stringer vendredi. Cette assurance permettra de les indemniser jusqu’à un million de dollars (690.000 euros), dans le cas où leurs données personnelles et bancaires viendraient à être utilisées par des pirates.
Aujourd’hui, Sony revoit donc sa communication et multiplie les initiatives pour rassurer les joueurs. Les clients, qui profiteront d’un mois d’abonnement gratuit à des services premium lorsque les plates-formes de jeu et de téléchargement seront relancées, seront protégés par une police d’assurance gratuite, a annoncé Howard Stringer vendredi. Cette assurance permettra de les indemniser jusqu’à un million de dollars (690.000 euros), dans le cas où leurs données personnelles et bancaires viendraient à être utilisées par des pirates.
En complément, les clients de Sony bénéficieront de l’assistance d’un spécialiste de la protection des données personnelles, Debix. Ils seront avertis si leurs données se retrouvent sur les réseaux cybercriminels et bénéficieront d’un accès privilégié à des enquêteurs privés. Parmi les informations piratées figurent aussi les noms, adresse, date de naissance, sexe, numéro de téléphone, identifiant et mot de passe.
Ces mesures, qui ne s’adressent pour l’instant qu’aux clients américains du PlayStation Network (PSN) et du service de téléchargement Qriocity, devrait être étendues à d’autres régions, et notamment à l’Europe.
Les Anonymous nient tout lien avec cette affaire
Selon Howard Stringer, «rien ne confirme qu’une carte de crédit ou information personnelle ait été utilisée de façon malveillante». Mais plusieurs utilisateurs du PlayStation Network, y compris en France, ont fait état de prélèvements indus sur leurs comptes bancaires, sans qu’il soit possible pour l’instant de faire le lien avec l’intrusion sur les serveurs de Sony.
Selon Howard Stringer, «rien ne confirme qu’une carte de crédit ou information personnelle ait été utilisée de façon malveillante». Mais plusieurs utilisateurs du PlayStation Network, y compris en France, ont fait état de prélèvements indus sur leurs comptes bancaires, sans qu’il soit possible pour l’instant de faire le lien avec l’intrusion sur les serveurs de Sony.
Sur le front de l’enquête, Howard Stringer ne s’est pas risqué à désigner de coupables. Mercredi, Kazuo Hirai avait pointé la responsabilité du groupe Anonymous, qui avait déjà perturbé les services de plusieurs sites Internet pour défendre les intérêts de Wikileaks. Le dirigeant de Sony s’est attiré une réponse cinglante. «Nous essayons de combattre les activités criminelles commises par des entreprises et des gouvernements, pas de voler des cartes de crédit», ont fait valoir les Anonymous dans un communiqué.
L’action de Sony a chuté d’environ 6% depuis l’annonce de ce piratage. Elle a à nouveau perdu 2% dans la journée de vendredi, après les annonces d’Howard Stringer.