Le numéro un mondial des téléphones mobiles Nokia a annoncé vendredi une alliance avec le géant américain Microsoft pour mener une "guerre" contre l'essor fulgurant d'Apple et Google sur le créneau lucratif des "smartphones", mais a déçu les investisseurs.
Mesure phare annoncée par le Finlandais: le système d'exploitation pour téléphones de Microsoft, Windows Phone, va devenir le principal logiciel de ses téléphones multifonctions afin de bâtir "un nouvel écosystème" pour les téléphones mobiles.
Très attendu, voire trop selon des analystes, ce "nouveau cap stratégique" a été sanctionné en Bourse et l'action Nokia a terminé sur une très lourde chute de 14,22% à 7,00 euros.
Le plan a également suscité l'inquiétude du personnel à cause de l'annonce par le PDG Stephen Elop de la prochaine suppression d'un nombre "substantiel" d'emplois en Finlande et ailleurs: un millier d'employés finlandais ont ainsi quitté prématurément leur poste vendredi après-midi à Tampere (sud-ouest) en signe de protestation.
"Les règles du jeu ont changé. C'est une guerre entre les différents écosystèmes", a défendu le patron canadien, lui-même transfuge de Microsoft, lors d'une conférence de presse à Londres.
"Je pense qu'il est admis que pour combattre efficacement et finalement battre Android et l'iPhone, on a besoin de gros bras", a-t-il déclaré au côté du PDG de Microsoft Steve Ballmer.
En raison du passé de M. Elop, qui a pris la tête de Nokia en septembre, une possible alliance avec le géant américain de l'informatique était un scénario fréquemment évoqué par les analystes.
Mais d'autres estiment que Nokia aurait mieux fait de se tourner vers le système d'exploitation Android de Google, qui rencontre un énorme succès auprès des constructeurs et des clients.
La gamme de Microsoft "Windows Mobile n'est pas parvenue à décoller jusqu'à présent et Android aurait été un meilleur choix", estime ainsi la banque Espirito Santo.
Stephen Elop a déclaré vendredi avoir eu des discussions avec Google mais il aurait été difficile selon lui pour Nokia de "se distinguer" de ses concurrents avec Android.
D'autres analystes relèvent que les effets positifs de l'alliance américano-finlandaise prendront du temps à se concrétiser.
Nokia indique en effet s'attendre à ce que 2011 et 2012 soient "des années de transition" concernant les résultats. Et en raison d'"incertitudes significatives", le Finlandais ne donne pas de prévisions pour cette année.
Depuis plus de deux ans, Nokia, leader historique du secteur depuis 1998, peine à corriger ses faiblesses sur le juteux créneau des "smartphones", où il subit la loi de l'iPhone d'Apple, du BlackBerry du canadien RIM et des téléphones utilisant Android.
Selon une étude du cabinet de référence Gartner publiée mercredi, sa part du marché mondial a chuté à 28,9% en 2010 contre 36,4% en 2009.
Dans un mémo interne révélé mercredi, Stephen Elop avertissait que Nokia était actuellement sur une "plate-forme en feu" à cause de la concurrence et d'erreurs internes.
Nokia a d'ailleurs effectué vendredi des changements de direction, avec le départ d'un cadre dirigeant et l'arrivée de quatre nouveaux noms, et d'organisation, avec un redécoupage en trois divisions: Smart Devices (smartphones haut de gamme), Mobile Phones (téléphones pour marchés émergents) et Nokia Siemens Networks (équipement télécom).
En dépit de l'adoption de Windows Phone, Nokia indique qu'il conserve son système d'exploitation Symbian et prévoit toujours de lancer cette année des produits équipés de MeeGo, système développé avec l'américain Intel.
Le fabricant de microprocesseurs s'est dit "déçu" de la décision de Nokia d'adopter le système de Microsoft auquel il ne participe pas. "Intel reste engagé concernant MeeGo et salue la poursuite de la contribution de Nokia", a toutefois déclaré une porte-parole d'Intel dans un courriel à l'AFP.
Mesure phare annoncée par le Finlandais: le système d'exploitation pour téléphones de Microsoft, Windows Phone, va devenir le principal logiciel de ses téléphones multifonctions afin de bâtir "un nouvel écosystème" pour les téléphones mobiles.
Très attendu, voire trop selon des analystes, ce "nouveau cap stratégique" a été sanctionné en Bourse et l'action Nokia a terminé sur une très lourde chute de 14,22% à 7,00 euros.
Le plan a également suscité l'inquiétude du personnel à cause de l'annonce par le PDG Stephen Elop de la prochaine suppression d'un nombre "substantiel" d'emplois en Finlande et ailleurs: un millier d'employés finlandais ont ainsi quitté prématurément leur poste vendredi après-midi à Tampere (sud-ouest) en signe de protestation.
"Les règles du jeu ont changé. C'est une guerre entre les différents écosystèmes", a défendu le patron canadien, lui-même transfuge de Microsoft, lors d'une conférence de presse à Londres.
"Je pense qu'il est admis que pour combattre efficacement et finalement battre Android et l'iPhone, on a besoin de gros bras", a-t-il déclaré au côté du PDG de Microsoft Steve Ballmer.
En raison du passé de M. Elop, qui a pris la tête de Nokia en septembre, une possible alliance avec le géant américain de l'informatique était un scénario fréquemment évoqué par les analystes.
Mais d'autres estiment que Nokia aurait mieux fait de se tourner vers le système d'exploitation Android de Google, qui rencontre un énorme succès auprès des constructeurs et des clients.
La gamme de Microsoft "Windows Mobile n'est pas parvenue à décoller jusqu'à présent et Android aurait été un meilleur choix", estime ainsi la banque Espirito Santo.
Stephen Elop a déclaré vendredi avoir eu des discussions avec Google mais il aurait été difficile selon lui pour Nokia de "se distinguer" de ses concurrents avec Android.
D'autres analystes relèvent que les effets positifs de l'alliance américano-finlandaise prendront du temps à se concrétiser.
Nokia indique en effet s'attendre à ce que 2011 et 2012 soient "des années de transition" concernant les résultats. Et en raison d'"incertitudes significatives", le Finlandais ne donne pas de prévisions pour cette année.
Depuis plus de deux ans, Nokia, leader historique du secteur depuis 1998, peine à corriger ses faiblesses sur le juteux créneau des "smartphones", où il subit la loi de l'iPhone d'Apple, du BlackBerry du canadien RIM et des téléphones utilisant Android.
Selon une étude du cabinet de référence Gartner publiée mercredi, sa part du marché mondial a chuté à 28,9% en 2010 contre 36,4% en 2009.
Dans un mémo interne révélé mercredi, Stephen Elop avertissait que Nokia était actuellement sur une "plate-forme en feu" à cause de la concurrence et d'erreurs internes.
Nokia a d'ailleurs effectué vendredi des changements de direction, avec le départ d'un cadre dirigeant et l'arrivée de quatre nouveaux noms, et d'organisation, avec un redécoupage en trois divisions: Smart Devices (smartphones haut de gamme), Mobile Phones (téléphones pour marchés émergents) et Nokia Siemens Networks (équipement télécom).
En dépit de l'adoption de Windows Phone, Nokia indique qu'il conserve son système d'exploitation Symbian et prévoit toujours de lancer cette année des produits équipés de MeeGo, système développé avec l'américain Intel.
Le fabricant de microprocesseurs s'est dit "déçu" de la décision de Nokia d'adopter le système de Microsoft auquel il ne participe pas. "Intel reste engagé concernant MeeGo et salue la poursuite de la contribution de Nokia", a toutefois déclaré une porte-parole d'Intel dans un courriel à l'AFP.